dimanche 6 décembre 2009

QUEBRADAS DU NORD OUEST



Nous en étions donc à notre bivouac de rêve parmi les roches rouges.







Nous continuons la route 40 pour rejoindre CACHI à travers des défilés rocheux et des petits vallons verdoyants « accrochant follement aux herbes ses hayons d’argent » (heureusement la tête du soldat ne baigne pas dans le frais cresson bleu)… Chemin faisant, nous traversons de charmants villages (SAN CARLOS puis MOLINOS and co) tous organisés selon un même plan colonial constitué d’une place centrale arborée, généralement bien entretenue et fleurie, s’appelant soit « 9 de julio » ou « 25 de mayo ». Elle est toujours équipée d’une statue arrogante du « libérator » local et flanquée d’une église pimpante. A propos d’églises, la population, en grande majorité Indienne, est beaucoup plus religieuse dans cette région et on rencontre des églises à chaque détour de piste dont beaucoup comportent du bois de cactus dans leur matériaux de construction, charpente mais aussi autel, pupitre ou confessionnal ;






C’est Dimanche, nous vous offrons donc un quart d’heure religieux :









Le soir nouveau bivouac sympa à 2 400 m sous un mimosa andin majestueux. A cette altitude la température descend à 12° la nuit et comme le vent s’arrête c’est très agréable, après nos nuits moites à 34° on ne va pas se plaindre !




Le lendemain, LAMAR prend la piste 68 en solo tandis que VABO se lance à l’assaut du plus haut col carrossable d’Amérique du Sud (4 894 m).

LAMAR traverse l’altiplano piano parmi les cactus cardons en fleurs et le mitshu gravit sans problème son col à 3 900 m.

VABO va rapido mais sano par la RUTA 40 jusqu’au sommet de l’ « ABRA DEL ACAY ». Piste très sinueuse, étroite, et parfois vertigineuse, exigeante pour les conducteurs qui s’en sont sortis parfaitement – tant pis pour les héritiers !!! Point d’orgue de cette route mythique. Redescente majestueuse parmi les vigognes avec vision lointaine sur le SALAR GRANDE – Arrivée à SAN ANTONIO DE LOS COBRES, village minier du bout du monde et ballade jusqu’au célèbre viaduc de POLVORILLA du TREN DE LAS NUBES (voir Tintin et le Temple du Soleil). Saisissant contraste que cette redescente de prés de 4000 mètres sur SALTA pour rejoindre les LAMAR, on se retrouve dans une atmosphère subtropicale, l’air est redevenu moite, la végétation luxuriante et la ville frénétique avec son lot d’embouteillage, de gaz carbonique qui vous enfume les poumons ( que l’altitude avait bien nettoyé). Quelle agitation, nous n’avons qu’une envie, c’est de repartir vers nos sommets.
















3 Décembre – Découverte de SALTA, ville la plus importante et la plus espagnole du Nord de l’Argentine, visitée par Jean Paul II - riche de bâtiments de style colonial et grouillant de 17 h à 22 h. La place centrale « 9 de julio » flanquée de 2 vacherins, l’un à la framboise : la cathédrale, l’autre à la pêche abrite le musée archéologique.





Crachin breton pour notre halte de Jujuy. En prenant de l’altitude, nous retrouverons le soleil éclatant pour aborder de nouvelles quebradas (canyons). Cheminées de fée, plissements aux teintes multicolores en vagues successives, cactus qui pointent leurs doigts velus et fleuris (et même pire…)

Quelques villages d’adobe blottis au débouché des petits vallons secondaires cultivent les moindres parcelles de terre fertile.

4 Décembre – Ascension d’un col à plus de 4 000 m pour redescendre sur SALINAS GRANDES – immense lac de sel éblouissant. Retour en compagnie des vigognes et halte sympathique à TILCARA en progressant vers le nord. (Photos sur prochain Blog)

Nous passerons sans doute en Bolivie demain et ne vous garantissons pas des envois aussi réguliers.

Nous nous excusons, par avance, pour cette éventuelle interruption de votre feuilleton préféré. La suite au prochain numéro….