jeudi 26 novembre 2009

IGUAZU - MISSIONES



Nous vous avons laissé en plein suspens, coincés dans la boue jusqu’aux essieux …


5 heures enfermés dans les voitures à attendre que les éléments se calment en se demandant comment les choses vont tourner. L eau est montée de 20 cm autour de nous et nous tentons une nouvelle sortie ; A l’aide des plaques qu’il nous faut récupérer à tâtons sous l’eau à chaque manip, avec patience et longueur de temps nous extirpons nos engins de cette mauvaise pente. Ce ne fut pas une mince affaire et décidons de passer la nuit sous quelques arbres en attendant que notre piste sèche, 50 kms nous séparant encore du goudron. Alors que nous installons notre campement, trois gauchos à cheval nous informent qu’il va pleuvoir encore demain et que le passage vraiment difficile ne dure que 5 ou 10 Kms. La décision est vite prise, nous n’allons pas moisir ici 3 jours. Nous repartons donc courageusement sur la piste bombée en serrant les fesses car les petites ont une fâcheuse tendance à danser le tango (contrairement à leurs occupants qui n’ont même pas essayé). En longues glissades chaloupées, les sournoises veulent à tout prix sortir des ornières et dégringoler en contre bas. Nous nous rendons compte alors que la cellule du Mitsubishi est en train de se faire la malle et que le châssis plie d’une manière fort inquiétante.


A 20 heures nous atterrissons à Gobernador Virasoro dans une charmante petite Posada «Los Lapachos »(www.posadadeloslapachos.com.ar) et filons directement chez le mécano du coin.



Après 24 heures de soudures, Alain et Danielle récupéreront leur voiture redressée. Les Bonvin restent avec eux à la Posada où nous sommes aux petits soins, gâtés par nos hôtes charmants, tandis qu’Isa et J-M partent faire un tour dans la jungle où un nouvel orage les saucera au petit matin, comme d’habitude ( somos acostumbrados)…

Nous nous retrouvons donc comme prévu à San Ignacio, pour visiter les très beaux vestiges de grés rouge d’une mission jésuite : mission accomplie, Les Indiens Guaranis furent de très bons chrétiens, obéissants et travailleurs.





Le soir nous trouvons un campement le long du Paraná (et oui toujours lui !), qui marque la frontière avec le Paraguay. La « Préfecture Maritime » nous offre l’hospitalité sur leur petit terrain au dessus du fleuve.

 Nuit très calme, lucioles et cris d’oiseaux,( nous sommes dans la jungle ) et matin pour une fois ensoleillé. Nous partons pour les chutes d’Iguazù ; Formidable découverte des cataractes les plus larges du monde, en pleine forêt les Argentins ont aménagé des Kms de passerelles plutôt discrètes qui mènent au dessus ou au pied des chutes, le spectacle est grandiose , des oiseaux et des papillons magnifiques, des varans et des coaties se baladent tranquillement autour de nous, nullement gênés par le passage des touristes canalisés sur les passerelles. Une très belle journée d’exploration du parc, que d’eau, que d’eau…avec ce qui est tombé ces derniers temps, le débit est à son maximum, nous nous offrons même une copieuse douche en bateau sous les cascades, histoire de se rafraîchir un peu, il fait 35° et l’air est saturé d’humidité. Au final, on se retrouve sur le balcon qui surplombe la plus grosse des cataractes « Garganta del Diablo »,impression d’entonnoir vous aspirant dans un enfer de vapeur d’eau, un déluge de cataractes ; c’est totalement époustouflant, envoutant, impressionnant par le bruit, on se croit vraiment au cœur de la chute…rassurez-vous, nous n’avons pas sauté !























Malgré quelques nouveaux soucis concernant la réparation du Mitsubichi, soirée « Assado fait maison» réussie dans notre camping d’Iguazù cerné d’ une végétation tropicale magnifique.


Mardi 24 Novembre, Danielle et Alain repartent pour Gobernador Virasoro , retrouver le mécano afin qu’il refasse une réparation plus solide. Le reste de l’équipe part pour une visite des chutes côté Brésil, ne vous inquiétez pas nous les rejoindrons d’ici quelques jours pour de nouvelles aventures




Côté brésilien, nous affrontons une visite sous des trombes d’eau, celles du ciel ajoutées à celles des chutes, bien différentes d’hier nous sommes face aux cataractes que l’on peut observer dans toute leur largeur. Le tonnerre et la fulgurance des éclaires augmentent encore au spectaculaire de l’eau déchainée.