samedi 21 novembre 2009

LE VRAI DEPART





ULTIME WE A B.A.

L’aventure a vraiment commencé


Celle de nos voitures d’abord, sortant des containers .

Paperasses à la douane, on y retrouve Oscar ( notre correspondant « transitaire et douane ») bien gentil mais pas très net au niveau d’une taxe ressemblant à s’y méprendre à un pot de vin et que nous refuserons de payer. Après deux heures à rechercher la rampe ou la grue adéquat dans tout le port, les containers sont déchargés des camions à l’aide d’un gros chariot élévateur et prennent une gîte inquiétante au moment du levage…belle montée d’adrénaline pour l’équipe. Dany et Daniellle repartent avec Oscar prendre les documents d’assurance au bureau pendant que les garçons rejoignent enfin l’hôtel au volant de leurs joujoux retrouvés.



Lundi 15 heures nous partons, avec 15 jours de retard pour le nord de l’Argentine, « squeezant » le détour que nous avions l’intention de faire par les plages sud brésiliennes.

Un premier bivouac s’improvise à 150 Kms de B.A. au bord ( et dans) de l’eau bien moustiqué. Deux bouteilles de «Malbec » sont débouchées pour fêter l’évènement.


L’orage au petit matin n’empêche pas les perroquets de jacasser mais nous prive d’un pliage de camp serein .

Nous découvrons dés mardi la corruption de la police argentine. La route qui longe le fleuve Uruguay est en travaux sur des centaines de Kms et des centaines de flics par paquets de 5 à 10 la jalonnent avec radars, radios et mauvaise foie ; ils s’en donnent à cœur joie sur les proies idéales que nous sommes ! Après négociations nous sommes tout fiers d’avoir divisé l’amende initiale par 10 mais apprenons rapidement que c’est encore beaucoup trop cher payé !

Nuit dantesque au bord de l’Uruguay !!! 4 heures du mat, cyclone : ceux qui ne sont jamais entrés dans le tambour de leur machine à laver (cycle long), ne peuvent imaginer ce que nous avons enduré. Deux heures de stress où nous avons bien cru ne plus pouvoir assurer le blog. Finalement, tentes et voitures ont tenu le coup moyennant quelques couettes et matelas mouillés…et des chaussures volatilisées.




Le soleil est revenu et la route fut belle mercredi. La journée se termine par 120 kms de piste magnifique dans le l’Esteros del Ibera ,vaste zone grouillant d’animaux : cerfs, varans, capybaras ( le plus gros rongeur du monde jusqu’à 70 kgs (c.f photo) et des milliers d’oiseaux ( c.f photos). Nous atterrissons au bord de la Lagune que nous traversons par un pont de bois ( cf. Indiana Jones).





Jeudi matin balade en bateau pour visiter le lago del Ibera et ses iles flottantes où les caïmans, aux fins museaux en trompette, pullulent dans les jacinthes d’eau cohabitant allégrement avec les capybaras les échassiers les rapaces et les milliers d’oiseaux qui peuplent cette région. Il fait très chaud et l’après-midi se passe tranquillement à buller dans la petite cahutte bien ventilée du mignon petit camping local.








Vendredi matin l’orage gronde vers 4 heures et nous décampons avant 6 heures pour ne pas tout tremper à nouveau. Nous avons encore 120 Kms de piste à faire jusqu’au goudron. Mais à mi parcours, l’ orage nous rattrape et en 20 minutes la piste devient impraticable . La, c’est la catastrophe, Alain s’enlise dans une ornière en dévers, Jean-Mi suit le même chemin et nous voilà sous des cataractes d’eau au milieu des éclairs et de la foudre, pieds nus dans la boue jusqu’aux genoux pour essayer avec les plaques de se tirer de cette galère mais rien n‘y fait ……



dimanche 15 novembre 2009

MATE


A défaut de d'abattre des kilomètres et d'explorer la Pampa nous observons les coutumes locales en attendant nos voitures :

Le Mate ( se prononce maté ) est vraiment la boisson « nationale » en Uruguay, on est en effet tout de suite intrigué, lorsque l’on arrive dans ce pays, par tous ces gens qui déambulent avec une espèce de pipe et un thermos sous le bras.


















Il s’agit en fait d’une infusion obtenue à partir d’une herbe, la yerba, plante tropicale qui pousse principalement dans cette région d’Amérique Latine et dont les vertus seraient d’être à la fois stimulantes et favorables au transit et à l’équilibre digestif.

L’herbe est introduite dans le récipient constitué par une petite calebasse évidée, la gourde à mate, un petit puits y est « creusé » dans lequel est versé de l’eau très chaude, l’infusion est alors aspirée à l’aide d’une sorte de paille , la bombilla, le plus souvent en argent dont l’extrémité se termine par un fin tamis pour éviter que l’herbe ne remonte. On peut ajouter un peu de sucre dans l’infusion pour en adoucir l’amertume originelle.




La boisson, circulant alors entre les convives ou les amis, incarne une authentique tradition de convivialité.

L’Argentine revendique aussi le qualificatif de boisson nationale mais l’observation de consommateur de Mate y est beaucoup plus rare.

JMV