mercredi 2 décembre 2009




Posada "Los LAPACHOS"

Il existe dans ces forêts tropicales une espèce de cigale qui émet un son strident complètement insupportable et qui ressemble à l’effet larsen d’un micro mal réglé, nos petites provençales à côté n’ont qu’à se rhabiller ! Heureusement elles ne stridulent que le soir et un peu le matin. Sinon, dans le genre « compagnons de voyage »indésirables nous avons les moustiques sachant piquer, les énormes coléoptères qui atterrissent sur vos têtes et dans vos assiettes et toute une tripoté d’insectes vampires qui nous dévorent au petit déjeuner et au dîner après la pluie, c'est-à-dire quotidiennement.




Mercredi 25.Tandis que les « LAMAR » surveillent leur réparation à 300 kms de là, les « VABO » partent explorer les chutes de MOCONA qui ont la particularité de se déverser latéralement sur le Rio Uruguay, mais le fleuve est tellement haut que les chutes sont effacées, il n’y a donc plus rien à voir….pour ne pas rester sur notre faim, nous cherchons la « Bonita » très jolie cascade coulant en pleine forêt. Le temps se lève et, après un petit plantage dans la boue nous trouvons le seul endroit à peu prés bivouacable du coin : le terrain de foot d’une petite école perdue en pleine jungle. Dans cette végétation tropicale luxuriante où nous attendions des Indiens Guaranis, la moitié de la dizaine d’élèves qui arrive en classe le matin, est blonde comme les blés et nous percevons quelques mots d’allemand! La petite ville d’El Soberbio située à 40 kms a été construite il y a une cinquantaine d’année par des immigrants Italiens et allemands … C.Q.F.D…


La forêt est défrichée par pans entiers pour faire place nette à la culture, notamment du tabac, on trouve dans cette région des séchoirs un peu partout et de jolies petites maisons de bois peint.

Nous retrouvons nos compagnons LAMAR à VILASORO dans la charmante petite Posada où ils ont élu domicile depuis deux jours et où nous sommes accueillis chaleureusement par des embrassades comme si nous faisions partie de la famille. La ville n’a plus de secret pour eux ainsi que l’Estancia « Las Marias » qui récolte toutes sortes de thé – d’ailleurs globalement tous excellents - et l’yerba Mate ( nous sommes dans le région phare de la culture de cette plante à l’origine de la boisson nationale cf blog).

La voiture est prête, renforcée de partout, demain nous commencerons une grande étape de liaison vers l’ouest par la région du CHACO ; encore une modification dans notre parcours initial où il était prévu un détour par le PANTANAL brésilien, vaste zone marécageuse au sud de l’Amazonie. La saison des pluies étant ce qu’elle est, nous désirons tous nous mettre un peu au sec dans les sierras côté Andin. Nous aborderons donc la Bolivie par le nord ouest de l’Argentine ce qui nous permettra de nous balader dans la région de Salta et de ses défilés rocheux.

A l’est, le «CHACO humide» est une vaste région plate et monotone, traversé par une route rectiligne sans intérêt. Plus à l’ouest le « CHACO sec » est plat et monotone traversé par une route rectiligne et sans intérêt sinon de nous mener relativement rapidement au pied des Andes - non nous ne radotons pas mais c’était vraiment long et fastidieux pour les deux itinéraires.

18 h - Nous nous installons dans un camping dans une station thermale, au bord de l’eau, avec 3 piscines d’eau chaude à 3 températures différentes, douches d’eau thermale – chaleur à peine supportable…. Quel bonheur après ces galères météo et mécaniques – nous le méritons.

22 h – La sono d’une bande de fous furieux nous sort de notre premier sommeil et cela continue toute la nuit (pétrolettes, voitures sans pots, sono à fond et karaoké…) Clou de la soirée : pétards à 6 h du matin. Nous connaissons enfin la fièvre du samedi soir argentin. La veille, nous avions vécu la folie canine du vendredi soir au camping du repos, dans le chaco pas encore complètement sec.

Nous négocions auprès de ces malotrus ½ heure de silence pour prendre le petit déjeuner.

Départ plein nord. Montagnes en vue.



Des gorges de forêts subtropicales nous mènent à 2100 m en quelques dizaines de kms. Magnifique Altiplano désertique. Quelques lamas au col à 3 100 m puis redescente parmi les cactus « cardons » jusqu’aux ruines de Quilmes – dernier bastion indien à tomber aux mains espagnoles après 300 ans de lutte acharnée – c’était la lutte finale………..




Calme bivouac sur place dans les cactus ou plutôt à côté.

Lundi 30 – Quelques crabes sur la route… euh non ce sont des araignées « maous costaud » mais on n’en dira pas plus car nous allons nous faire encore traiter d’Indiana Jones .Cafayate adorable petite ville comme on aimerait en voir plus. 1 600 m d’altitude avec vignobles en terrasse. Nous sommes obligés de tester le vin blanc réputé le meilleur d’Argentine. Dur dur !!!!!!!!


Après-midi ballade dans un défilé « QUEBRADA DE LAS CONCHAS » 48 kms de beautés minérales sculptées par le vent et l’eau – dominante rouge sur rio vert - voir photos.








Bivouac magnifique au clair de lune dans ce cadre grandiose et on ne peut plus sauvage.